« Eotia expose son Art de vivre »
Eotia, c’est la nouvelle Galerie d’Art qui s’est installée dans un bel appartement marseillais, un véritable lieu de vie, une expérience artistique inédite. Une sélection multiple d’œuvres et d’objets d’art mis en scène dans l’appartement… De la cuisine, au salon en passant même par la salle de bain, l’art est omniprésent.
J’ai été séduite par le lieu, l’ambiance, l’accompagnement et les conseils de Laurianne Latry, la créatrice d’Eotia. On trouve ici tous les styles, tous les formats… Photo, print, litho, sculpture, …
Coups de cœur pour 3 artistes avec 3 oeuvres que j’ai sélectionnées pour mon appartement. Sans oublier Marie de Buttet, Coda Art & bien d’autres…
Emilie Möri, artiste multidisciplinaire franco-suisse, basée à Paris, commence la photographie artistique à travers des séries d’images centrées sur la composition et les émotions. Ses sujets tournet autour de l’amour, la mortalité, l’intemporalité et la composition minimaliste. J’adore sa photo l’Envol qui évoque en moi le souvenir nostalgique de ce que l’adulte que je suis pourrait dire à la petite fille que j’étais.
Cyril Dallest, originaire de La Ciotat, un artiste qui pratique une photographie contemporaine. Ce plongeur et apnéiste amoureux de la mer, réalise ses séries photos avec hauteur et passion : des vues plongeantes sur les vagues et les ondulations bleues. Des compositions uniques, entre peinture et photographie, dont seule la nature a le secret. J’adore From Above, une évasion sur le mur de mon salon.
Travis Durden, fasciné depuis toujours par la construction de mythes et idoles. Cet artiste très secret se cache derrière ce pseudo, en référence à ses films cultes. Il réunit dans ses compositions la subtile rencontre de deux mondes opposés, l’antiquité et la culture contemporaine. Ce contraste fait la force et l’originalité de ses œuvres. J’ai choisi Saint Trooper, une femme en habit religieux qui contraste avec ses tatouages.
Du côté de la galeriste – Laurianne Latry
La fille à l’envers: Quel est ton 1er souvenir avec l’Art ?
Laurianne: C’est forcement un tableau de ma mère. Un tableau d’une femme blanche qui tient un enfant noir dans ses bras et au loin un village en feu… Je ne comprenais pas l’œuvre, j’imaginais une histoire différente chaque fois. J’étais enfant et j’aimais interpréter cette œuvre.
La fille à l’envers: Qui est Eotia ?
Laurianne: Eotia c’est la déesse du feu sacré et du foyer. C’est une galerie qui se réinvente et qui expose son art de vivre. Eotia, c’est vous, c’est nous, ce sont les artistes. C’est un appartement artistique. Ici on ouvre la porte et selon l’heure on sera accueilli avec un café, un thé, un goûter, un apéritif… Eotia apporte de la chaleur, nous ne sommes pas dans un cube blanc froid et aseptisé.
La fille à l’envers: Comment sélectionnes-tu les artistes ?
Laurianne: Avant nous allions chercher les artistes dans les salons, dans des expos, avec le bouche à oreille… Aujourd’hui dans le contexte actuel Instagram est devenu notre outil de recherche.
La fille à l’envers: Quelle dernière question aimerais-tu que je te pose ?
Laurianne: Comment Eotia se différencie d’une autre galerie et comment elle évolue en pleine crise sanitaire ? Nous sommes dans un appartement d’art et de design, ici toutes les œuvres, objets et meubles sont à vendre. Chacun s’y retrouve, il y a une vraie accessibilité. Nous avons mis en place une partie pro pour de la défiscalisation avec le leasing d’œuvres d’art. A la fin du bail vous pouvez racheter l’œuvre à titre personnel à 5 % du montant. Nous avons également un site marchant très complet et un compte Instagram actif. Face à cette crise on a permis à des pro et particuliers de se réunir en petit comité avec les mesures d’hygiènes adaptées et se retrouver pour un déjeuner d’affaires par exemple, ou simplement entre amis, dans un cadre atypique. On espère pouvoir organiser de nouveau, des expositions, des vernissages, des live d’artistes, et des dîners.
Du côté de l’artiste – Cyril Dallest
La fille à l’envers: Quel est ton 1er souvenir photo ?
Cyril Dallest: Quand je suis parti en Australie post Bac. J’avais acheté un appareil photo pour prendre des souvenirs de mon année passée là-bas. C’était en 2008, avec l’arrivée de Facebook. Ce qui m’a plu c’était de pouvoir partager mes photos avec mes amis du monde entier.
La fille à l’envers: Quel est ton rapport à la photographie ?
Cyril Dallest: Je suis entré aux Beaux Arts pour faire de la photo. Ce qui me fascine dans la photo c’est la capacité à saisir un instant, à figer le temps. J’ai toujours été branché photo journalisme, photo sans triche d’une réalité, un véritable travail d’archive. Quand je regarde le travail de Jimmy Nelson je trouve que cela s’apparente à un travail d’historien, ce recensement photographique des populations et autres tribus. J’aime laisser un témoignage pour les générations futures, c’est ce qui me touche le plus dans la photo.
La fille à l’envers: Pourquoi cette série From Above ?
Cyril Dallest: Toujours dans une volonté de montrer… Je suis un passionné de la mer et j’ai souhaité la montrer avec un point de vue différent. Une vision sur l’eau que l’on a pas l’habitude d’avoir, un peu comme un oiseau… Je prends les photos avec un drone et j’aime figer les ondulations des vagues, ce mouvement éphémère qui dessine reliefs et contrastes sur la plage.
La fille à l’envers: Quelle dernière question aimerais-tu que je te pose ?
Cyril Dallest: Quels sont mes projets artistiques pour cette année 2021 ? J’aimerais sensibiliser les personnes à la protection de la mer et orienter mon travail photographique sur la pollution marine, avec le plus grand des fléaux : le plastique. Développer une série en cohérence avec une action concrète le tout dans des images… A suivre
Eotia Gallery, 46 Rue de la Paix Marcel Paul, 13001 MARSEILLE
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